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Bike Race
Course de cyclistes en ville

Étape du TDF : roulez Vire–Bayeux  en version expert (et assuré)

L'étape Vire–Bayeux vous donne envie ? De la préparation du vélo à la gestion de l’effort, voici comment la parcourir comme un coureur du Tour… mais avec la sécurité en plus.

 Une étape normande au relief piquant (et exigeant)

Tour d'horizon de cette étape du Tour de France

Cette portion normande du Tour alterne entre côtes longues, bosses sèches et sections de relance, avec un relief qui demande de la lucidité dans la gestion de l’effort. Selon les données du parcours 2025* publiées sur le site officiel du Tour de France, l’étape entre Vire et Bayeux affichera :

  • 204 km

  • Environ 3 500 m de D+,

  • Cinq ascensions notables répertoriées en 3e et 4e catégorie.
     

Retrouvez ci-dessous les grandes difficultés analysées à l'œil du cycliste confirmé.

 1. Mont Pinçon – le col normand 

 37 kms de faits une fois arrivé en haut 

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  • Altitude : 362 m (point culminant du Calvados)

  • Longueur : ~5,6 km

  • Pente moyenne : 3,7 %

  • Style : montée régulière, usante
     

Le Mont Pinçon ouvre les hostilités. Du départ jusqu’au Mont, vous ne ferez que monter. Partez doucement ! En bas de la côte, montez au tempo (zone 3), en évitant les changements de rythme. Le sommet offre une superbe vue dégagée, mais mieux vaut garder le coup de pédale fluide jusqu’au bout, surtout s’il y a du vent de face (fréquent).

Section de transition – jusqu’à La Ranconnière

Le faux plat descendant

Ici, c’est une zone de faux plat descendant, typique du bocage. Parfait pour relancer la machine en vélocité, boire, manger, et discuter un peu si vous roulez en groupe. Préparez-vous mentalement à remettre de la braise dans les kilomètres suivants.

 2. La Ranconnière – la relance piégeuse

58 kms de parcourus une fois arrivé en haut

Pause conseillée : forêt de Saint-Sever

  • Longueur : ~2,3 km

  • Pente moyenne : 7,5 %

  • Style : sèche et exposée

Cette montée nécessite un bon placement dans le braquet et une relance franche au sommet. Ne vous mettez pas dans le rouge trop tôt – la suite du parcours va crescendo.

Zone calme, ombragée, parfaite pour une courte pause technique. Un petit parking forestier sur la D55 permet de faire le point sur le matériel, de remplir un bidon ou simplement de s’oxygéner dans un cadre apaisant. Vous pouvez ensuite profiter d’environ 70 km ne présentant pas trop de difficultés (à part la Côte de Tertre Bizet; 3,9 km à 3,6%)

3. Côte de Mortain – la reine de l’étape !

Déjà 140 kms de faits

  • Longueur : ~2,5 km

  • Pente moyenne : 6,1 %, avec des passages à 11–12 %

  • Gain d’altitude : ~300 m

D’après les fiches terrains de la Fédération Française de Cyclisme (FFC), la Côte de Mortain est l’un des défis les plus réguliers en course amateur dans le Sud-Manche. L’effort y est soutenu et explosif : braquet souple conseillé, respiration profonde, cadence maîtrisée. Au milieu de la côte et dans le centre ville, quelques mètres de plat pour relancer. En haut de la fameuse côte 314 : vous apercevez La Petite Chapelle sur votre droite et derrière vous, une vue panoramique sur la vallée, idéale pour quelques secondes de récupération.

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Reprise active vers Juvigny-le-Tertre

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Profitez ici d’un segment plus roulant et en descente, mais qui demande de la vigilance. Ne vous relâchez pas trop : la côte suivante est courte mais brutale, et les faux plats montants fatiguent les jambes à l’usure.

mur-de-juvigny-le-tertre.png

4. Côte de Juvigny-le-Tertre – la traîtresse

Courage, plus que 50 kms avant la fin

Le saviez-vous ?

  • Longueur : ~1,9 km

  • Pente : 7,3 %, départ à 8 %

Un mur déguisé en montée banale. La fatigue accumulée transforme cette bosse en épreuve qui peut sembler un peu interminable. Ici, ceux qui ont trop donné plus tôt le paient cash.

 

Avec cette pente la montée comptabilise 52 points de difficulté. 

​En bref, la cote de Juvigny-Le-Tertre, c'est :​

​

  • #84 montée la plus difficile de la région Manche

  • #56 montée la plus raide en moyenne dans la région Massif Armoricain

 5. Vaudry – dernière cartouche avant Vire, l’arrivée

Une bosse sournoise qui précède Vire. Placée après 200 km, elle peut devenir un vrai juge de paix dans une sortie. Relancez proprement au sommet pour finir en beauté.

Roulez comme un pro : conseils pour cyclistes confirmés

Vous avez un bon niveau ? Voici des conseils spécifiques pour optimiser votre sortie sur ce type de profil casse-pattes.ù

1. Structurez votre effort comme en course

  • Répartissez votre énergie avec une stratégie type :
    → Début en Zone 2-3 (endurance active)
    → Côtes régulières en Zone 3-4 (tempo/threshold)
    → Relances et petites bosses en Zone 5 (puissance aérobie)

  • Gardez en tête votre FTP (puissance au seuil) pour ne pas "exploser" dès Mortain.

2. Optimisez votre matériel

  • Compact 50/34 ou Sub-Compact 48/32, avec cassette 11–32 ou 11–34

  • Pneus 28 mm pour le confort, surtout sur routes rurales parfois granuleuses

  • Pression adaptée selon votre poids et la météo (humidité fréquente en Normandie)

 3. Nutrition millimétrée

  • 60 à 90 g de glucides par heure si sortie de +3h

  • Alternez boisson énergétique, barres et gels

  • Premier apport dans les 30 premières minutes, puis toutes les 40 minutes environ

 4. Maîtrisez les descentes

  • Descendez en souplesse, bras relâchés, regard loin devant

  • Attention aux virages en forêt : visibilité réduite et sol parfois humide

  • Roulez avec des gants, un casque bien ajusté, et des lunettes photochromiques

 5. Préparez la trace et anticipez

  • Descendez en souplesse, bras relâchés, regard loin devant

  • Attention aux virages en forêt : visibilité réduite et sol parfois humide

  • Roulez avec des gants, un casque bien ajusté, et des lunettes photochromiques

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Assistance, réparation, vol, casse, blessures : pédalez protégé, comme les pros.

En Résumé...

​L’étape Vire–Bayeux est une pépite pour les amateurs de vélo sportif. Préparez-la comme une vraie cyclo, respectez votre corps, roulez avec plaisir… et toujours bien assuré.
À vous de jouer, champion.

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